Comment trouver un financement
ou investir dans un projet :
le crowdfunding serait-il la solution ?
Vous n’avez pas tous les fonds nécessaires pour mettre en place un petit ou moyen projet, ou disposez d’argent que vous seriez prêts à investir ? Un nouveau de financement hors des circuits bancaires habituels est en train gagner en popularité en France : le crowdfunding.
Il s’agit d’un partenariat entre une entité porteuse de projet mais en manque de financement et de simples citoyens qui souhaitent investir pour rentabiliser son petit capital. Bien que l’initiative semble très séduisante, ce type de financement comporte quand même quelques pièges que le particulier doit bien comprendre.
Qu’est que le crowdfunding ?
Le crowdfunding résulte de l’association de deux mots anglais : crowd (foule) et funding (financement). Plus simplement il est considéré comme un financement participatif et n’a pas de définition juridique, pour le moment.
Il s’agit, en fait, de parvenir à réunir des fonds (d’un montant individuel assez modeste) en comptant sur les contributions financières d’un large public. Le capital récolté servira à réaliser un projet artistique ou entrepreneurial. Les acteurs choisissent souvent internet comme plateforme de communication.
Le crowdfunding sort des chemins battus des sources habituelles de financement. Il se distingue par le fait qu’il fait intervenir une importante dimension affective.
Comment se présente le crowdfunding ?
Il peut se présenter sous diverses formes :
- prêts avec ou sans intérêts (peer to peer lending), donc, prêts gratuits ou pas,
- souscriptions de titres au profit du porteur de fonds,
- dons ayant des contreparties jouies de diverses formes, souvent en nature (cadeau des œuvres de l’artiste ou entrée gratuite aux manifestations) ou en numéraire (gain d’une part des bénéfices des projets financés).
Comment ça fonctionne...
La société autorisée à chercher des investisseurs (son activité est réglementée) publie sur son site internet le projet, le met en valeur. Le montant du budget déterminé. Les investisseurs (particuliers, sociétés éventuellement) intéressées et croyant à votre idée vont vous apporter quelques fonds (de quelques euros à des milleirs). Lorsque la somme nécessaire est atteinte dans un certain délai (maximum : deux mois), vous recevez la collecte, déduction faite d'un pourcentage pour la plateforme de crowdfunding.
Si peu d'investisseurs se manifestent et votre budget pas atteint, l'opération est annulée, l'argent est renvoyé à ces derniers, et vous n'avez rien à débourser. Conseil : aux personnes personnes intéressées, n'hésitez pas à leur offrir un cadeau. Même s'il est de faible valeur, il marquera l'attention de votre donateur. Par exemple, préparez un rapport détaillé de votre projet, avec une jolie présentation, ou un produit "cadeau d'entreprise" (à partir de 1 euro).
Quels sont les pièges éventuels ?
Les investisseurs au crowdfunding s’exposent à quelques risques :
- perte d’une partie ou de l’intégralité des fonds investis en cas d’échec du projet financé,
- dans le cas des titres sans côtes, il s’avère extrêmement difficile d’obtenir une valeur de cession,
- détournement des fonds récoltés sur le site puisque qu’aucun organe de contrôle ne sert de balises aux éventuelles tentations,
- déviation du financement vis-à-vis du projet initial.
Par ailleurs, certaines plateformes n’obéissent pas à une réglementation bien claire. À partir de là, le public ne dispose d’aucune assurance sur la fiabilité des informations livrées quant à la compatibilité du projet par rapport à ses besoins réels.
Comment se protéger des risques ?
Avant de prendre un engagement pour financer un projet quelconque, le futur investisseur doit d’abord s’enquérir de l’objectif du projet ainsi que des détails sur sa réalisation. Il doit également vérifier que la plateforme de crowdfunding est soumise à quelques obligations relatives à la sécurisation des fonds alloués par le public. Il doit également contrôler la crédibilité du porteur de projet.
En pratique il s’agit de :
- consulter les différents registres qui recensent les sociétés, les intermédiaires en assurance et en finance (Orias), le registre des agents financiers (Regafi)
- bien lire et comprendre la réglementation mentionnée sur le site,
- s’informer sur les démarches et modalités à suivre si un rachat ou une sortie de l’investissement survient.
- Procéder à une vérification auprès de la plate-forme en fonction du type d’investissement proposé, qu’un prospectus a été établi, ou qu’un cas d’exemption s’applique.
Sur internet, plusieurs sociétés comme Mymajorcompany sont déjà bien installées et fonctionnent très sérieusement.
Hériniaina RAMANITRA
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